L’église
C’est un édifice du 16ème siècle voué à Saint Martin. La façade moderne forme la base du clocher. Elle est toute d’une venue appuyée par six contreforts assez saillants et percée de cinq fenêtres ogivales à meneaux. Le clocher carré est recouvert d’une courte pyramide en ardoise.
A l’intérieur, 0n entre sous une sorte de porche qui est au-dessous du clocher. Le reste de l’église se compose de deux travées boutées d’arêtes, séparées par un arc doubleau à pans abattus, les nervures prismatiques et assez lourdes de voûtes retombent sur des consoles à moulures simples. La première travée sert de nef et la seconde élevée d’une marche forme le chœur.
Au milieu de l’église, le caveau sépulcral des anciens seigneurs de Langeron est recouvert d’une dalle. Il fut profané à la révolution toute fois, monsieur le comte de Langeron est parvenu à retrouver quelques ossements de ses pères qu’il a placés dans une bière et remis dans le caveau. Deux inscriptions sont gravées sur des plaques de marbre noir scellées dans le mur : Ci git noble et puissant seigneur messire Pierre Andrault de Langeron chef de l’ordre du roy genthlomme ordinaire de la chambre seigz de langeron varie et choviniers bailly et gouverneur.
Pour sa majesté de la ville de la Charité qui décéda en san castel de Langeron le 5 janvier 1614.
La mise au tombeau
Les personnages de cette mise au tombeau étaient destinés à décorer le tombeau des comtes de Langeron, dans la crypte de l’église qui fut ouverte à la révolution.
Mis au pillage jusqu’au classement par les monuments historiques, les personnages furent entassés sous l’escalier de la tribune avant d’être déposés dans leur présentation actuelle.
La mise au tombeau est réduite à trois personnages placés derrière le corps du Christ étendu sur une banquette de maçonnerie construite pour le recevoir. De forte corpulence, avec la poitrine saillante, il est étendu sur ce support. La tête couronnée d’épines et encadrée d’un collier de barbe et de longues touffes de cheveux descendant sur les épaules. Les bras allongés le long du tronc, les mains croisées sur le pagne. Les jambes sont en grande partie brisées. ainsi que. Son visage vieilli par la souffrance, avec les yeux baissés et la bouche entrouverte, il est enveloppé dans une guimpe plissée et encadrée par un grand voile qui tombe en longs plis sur les bras.
Saint Jean relève légèrement sa tête de jeune homme, encadrée de grandes boucles de cheveux qui tombent sur les épaules et couverte d’un petit bonnet conique brodé. Il tient un mouchoir dans ses mains jointes sur sa poitrine. Il semble peiner et ses yeux sont tournés vers le ciel qu’il semble implorer.
Marie Madeleine tient également de la main droite, un mouchoir pour essayer les larmes qui coulent sur son joli visage de jeune fille. La main gauche est ramenée sur la poitrine. Sa tête couverte d’un large turban d’où tombent des pans d’étoffe, elle porte une belle robe aux plis verticaux avec broderies et ceinture tressée. Sur le coude gauche pend une écharpe.
Les vitraux
Le vitrail au-dessus du chœur de l’église représente Saint Martin sur son cheval, partageant son manteau en deux avec son épée et l’ange gardien priant.
Quatre autres vitraux sur les côtés représentant Saint-Marie-Madeleine, Saint-Jean l’évangéliste, notre dame du rosaire portant l’enfant jésus et Saint-François-de-salle.
La statue de Saint Martin
Elle est en bois polychrome, cuir, crin du 18ème siècle. Elle a été classée au titre des objets monuments historiques le 21 janvier 2021.